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L'adresse affairesregionales@hydroquebec.com est le canal de communication proposé par Hydro-Québec. Écrivons-leur massivement pour leur faire savoir que nous ne voulons pas de leur huile dans notre eau!

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À: affairesregionales@hydroquebec.com

Cc: ministre@mam.gouv.qc.ca, Caroline.Proulx.BERH@assnat.qc.ca, yves.perron@parl.gc.ca, chicotsanshydro@ik.me

Sujet: URGENT: Hydro-Québec menace l'eau potable de Saint-Cuthbert

Bonjour,

Je vous écris pour vous faire part de mon inquiétude extrême quant à l’expansion qu'Hydro-Québec envisage de réaliser prochainement à Saint-Cuthbert. Vous n'êtes pas sans savoir qu'il est question, dans le cadre de l'Axe Vallée du Saint-Laurent, de déployer quatre lignes à haute-tension ainsi qu'un poste de délestage dans la partie nord de cette municipalité. Cela occasionnerait le déboisement de l'équivalent de 340 terrains de football, produits désherbants à l'appui. Pire encore, Hydro-Québec a indiqué vouloir ajouter éventuellement des transformateurs à ce site.

Ce dernier point me trouble particulièrement, considérant que le site à l'étude se trouve dans le bassin versant de la rivière Chicot: l'unique source d'alimentation en eau potable du réseau d'aqueduc de Saint-Cuthbert. En cas de bris, comme cela s'est produit au poste d'Hydro-Québec de Joly en 2014, l'huile isolante contenue dans les transformateurs pourrait s'écouler dans la rivière et rendre son eau impropre à la consommation pour plusieurs années. Du jour au lendemain, les 1700+ cuthbertois.e.s qui dépendent de l'aqueduc se retrouveraient sans eau potable. De nombreuses entreprises agricoles seraient soudainement incapables de mener leurs activités ou de vendre quoi que ce soit. La menace d'une défaillance ou d'une fuite d'huile, elle, ne disparaîtrait tout simplement jamais.

Pourquoi donc faire courir ce risque à la population cuthbertoise? Cela reviendrait à la condamner à une angoisse permanente, à l'heure où les incertitudes quant à la disponibilité de l'eau potable ne cessent de croître partout au Québec. Il est ironique que le ministère de l'Environnement (MELCCFP) demande aux municipalités de protéger cette ressource tandis qu'Hydro-Québec, en parfaite connaissance de cause, persiste à étudier un scénario qui la menacerait pour toujours.

Un rapport de 2021 de l'Organisme des bassins versants de la Zone Bayonne permet d'identifier les risques liés aux activités dans le bassin versant de la rivière Chicot. Pourtant, Hydro-Québec ignorait l'existence d'un enjeu pour l'eau potable jusqu'à ce que la Municipalité l'en informe. De la même façon, l'ajout éventuel de transformateurs n'est pas pris en compte dans les études d’impact du projet, en dépit des dangers inouïs associés à cela. Cela me laisse perplexe. Comment Hydro-Québec peut-elle espérer prendre une décision éclairée en se privant d'informations aussi cruciales?

Il est inacceptable et aberrant qu'un tel projet soit encore considéré. Je demande à Hydro-Québec de rectifier le tir, en écartant immédiatement cette option.

Bien à vous,

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